« Le travail, c’est la santé ! » un dicton que vous avez probablement entendu de nombreuses fois au cours de votre carrière. Toutefois, le travail peut aussi être la source de maladies professionnelles, des maladies qui parfois se déclarent des années après. Comment appréhender au mieux ces pathologies du travail et comment gérer cette situation ?
Une maladie professionnelle, c’est quoi ?
Il n’existe pas de définition légale de la maladie professionnelle, mais elle peut être définie comme la conséquence de l’exposition plus ou moins prolongée à un risque physique, chimique ou biologique, ou alors elle résulte des conditions dans lesquelles le salarié exerce son activité professionnelle. Pour être reconnue comme maladie professionnelle, la maladie doit être répertoriée par le Code de la Sécurité Sociale. Une maladie professionnelle peut apparaître durant l’activité comme des années après, une fois en retraite. Le site de l’INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité) regroupe l’ensemble des tableaux des maladies professionnelles. A savoir aussi que votre employeur a un devoir de prévention par rapport aux risques encourus par votre activité professionnelle, mais vous avez aussi la responsabilité de respecter les règles de sécurité imposées par votre employeur.
Gérer la fin de carrière
Si vous êtes atteint d’une maladie reconnue comme professionnelle, vous aurez probablement un ou plusieurs arrêts de travail imposés par le médecin de travail. Dans ce cas, vous pourrez percevoir des indemnités journalières versées par la Sécurité Sociale afin de compenser votre perte de salaire. Ces indemnités vont dépendre du montant de votre salaire brut et elles vont évoluer en fonction de la durée de votre arrêt de travail. En cas de maladie professionnelle ayant entraîné une incapacité, il est possible de bénéficier d’un départ à la retraite anticipé sous certaines conditions. Il faut justifier d’une incapacité permanente au moins égale à 20% pour partir en retraite à 60 ans à taux plein, ou justifier d’une incapacité permanente de plus de 10% tout en ayant été exposé durant au moins 17 années à un ou plusieurs facteurs de risques. Dans cette situation l’âge de départ en retraite est statué par une commission pluridisciplinaire. Si un départ en retraite anticipé n’est pas possible, il existe d’autres solutions. C’est principalement le médecin de travail qui évaluera si vous êtes apte ou non à reprendre votre poste. Le médecin peut aussi demander un changement de poste et votre employeur doit faire au mieux pour vous proposer un nouveau poste répondant à cette demande. Autrement, des prestations financières peuvent être obtenues de la part de la Sécurité Sociale, il peut s’agir d’une indemnité temporaire d’inaptitude ou d’une indemnité pour incapacité permanente.
