Si la dépendance est une situation que l’on peut anticiper à titre personnel, seule une politique globale permettra de répondre de manière adaptée et durable à ce risque. Le point sur les politiques en place et les enjeux futurs. L’évolution démographique ainsi que l’allongement de la durée de vie imposent de réfléchir à ce que l’on appelle le 5ème risque, une nouvelle prise en charge de la dépendance.
A quoi correspondent la dépendance et le 5ème risque ?
En 2030, les personnes âgées de plus de 60 ans seront au nombre de 15 millions. Les plus de 75 ans, qui représentent actuellement 5,7 millions de personnes (chiffres 2012) seront près de 12 millions en 2060. Le vieillissement de la population française se présente comme un véritable défi pour une société qui ne dispose pas encore de tous les outils pour y répondre correctement.
Face à ces nouveaux besoins, la France n’est pas restée inactive et a développé des structures d’accueil, ainsi que des systèmes pour permettre le maintien à domicile. Une démarche qui a atteint ses limites et qui a amené les gouvernements successifs à mener une réflexion de longue haleine sur l’adaptation de la société au vieillissement démographique.
BON A SAVOIR Les citoyens sont pleinement associés à cette réflexion qui doit mener à des politiques concrètes. Plusieurs sites Internet sont ouverts et proposent des dossiers d’informations complets, notamment celui du Ministère de la Santé et des Affaires Sociales (http://goo.gl/9GM4i).
Les grands chantiers de la dépendance
Les chantiers du 5ème risque sont multiples et concernent tous les niveaux de la société. On peut néanmoins identifier quatre grands chantiers.
L’identification et la prise en charge de la perte d’autonomie : prise tôt, il est possible de freiner cette perte puis de lui apporter un accompagnement spécifique. Le principal enjeu est le maintien au domicile, ce qui favorise le lien social et la préservation de l’autonomie. La prise en charge au sein d’institutions spécialisées représente également un point central de la politique relative à la dépendance, ainsi que son financement qui reste actuellement à déterminer.
Le financement de la protection des personnes : anticiper la perte d’autonomie, se protéger de ce risque, autant de questions qui sont posées. Les mutuelles ont largement intégré la dépendance et proposent toutes des assurances dépendance qui viennent en complément des aides de l’Etat. Une question reste encore sans réponse : faut-il rendre cette couverture obligatoire ?
L’amélioration de la qualité de service : aide à domicile, hébergement en établissement, nombre de places de lit, formation des personnels… l’offre de santé qui vient en réponse de l’allongement de la durée de vie doit être mieux encadrée et répondre à des standards de qualité.
Le respect et la reconnaissance des droits de la personne en perte d’autonomie : les personnes en état de dépendance vivent une période personnellement et psychologiquement difficile. Une véritable réflexion s’est engagée pour améliorer la reconnaissance et le respect de leurs droits. La Charte des droits et libertés de la personne âgée en situation de dépendance vient rappeler que légalement, sauf disposition de tutelle ou de curatelle, la personne reste libre de ses décisions.
LIENS EN SAVOIR PLUS
- La synthèse du débat national sur la dépendance http://goo.gl/kP4bq
- Charte des droits et libertés de la personne âgée en situation de handicap ou de dépendance http://goo.gl/YLE13
- Le site de la Conférence nationale de santé http://goo.gl/Rh50Y