Les partenaires sociaux ont trouvé un accord, pour réduire le déficit des caisses de retraite complémentaires Agirc et Arrco, avec notamment un système de bonus-malus applicable au 1er janvier 2019.
Tout sur le Coefficient de Solidarité…
L’accord conclu entre les différentes parties prévoit de repousser d’un an la possibilité de toucher sa retraite à taux plein. Cette mesure entrera en vigueur à partir de 2019. Pas moins de 30 % des néoretraités seront concernés.
La solution : la mise en place d’un « bonus-malus » appelé Coefficient de Solidarité.
Le principe : l’âge de la retraite est toujours fixé à 62 ans pour les personnes nées après le 1er janvier 1955, avec un taux plein dépendant du nombre de trimestres cotisés (entre 166 et 172 selon la date de naissance entre 1955 et 1973). Cependant, la pension de retraite sera soumise à une décote de 10% pendant 3 ans.
Un système dissuasif… et incitatif
A contrario, le système est incitatif dans la mesure où toute personne partant à la retraite à 63 ans et poursuivant une activité professionnelle bénéficiera, pendant un an, d’une bonification sur sa retraite complémentaire de :
– 10% s’il reste deux ans supplémentaires,
– 20% s’il reste trois ans supplémentaires,
– 30% s’il reste quatre ans supplémentaires.
Dans le cas du salarié ne pouvant faire valoir ses droits à la retraite qu’après 63 ans, il devra différer d’un an minimum la date de son départ prévue initialement pour profiter du taux plein pour sa complémentaire.
La mesure se veut « souple », afin d’encourager les personnes qui le souhaitent à travailler au-delà de 63 ans. Cependant, le principe de l’allongement d’un an pour bénéficier de sa retraite à taux plein s’arrêtera à 67 ans.
Les basses retraites, exonérées de CSG ou bénéficiaires d’un taux réduit ne seront pas concernées par ces décotes.
Cet accord est une bonne nouvelle pour le système en général. Pour les retraités, certains seront satisfaits, d’autres moins. Il est néanmoins appréciable de voir les acteurs engagés dans ces négociations se mettre d’accord sur un principe, peut-être à double tranchant, mais résolument tourné vers une préservation de la santé des régimes de retraites.
Par François Zerhat