Plus précoce, plus violente : cette année, la grippe a frappé de plein fouet la France, dans des proportions rarement vues. La bonne nouvelle réside dans l’efficacité du vaccin, bien supérieure à celui de l’an passé…
Une épidémie de grippe redoutable !
Dès la fin de l’année 2016, la grippe avait déjà envahi tout le territoire, soit à une vitesse nettement supérieure par rapport à l’année précédente.
Les virus détectés, principalement de type A, provenant de la souche H3N2, sont d’une rare dangerosité chez les sujets à risques, notamment les personnes âgées et les enfants. C’est simple : le virus H3N2 est de loin le plus agressif pour les plus « fragiles ». Nous vous en parlions d’ailleurs dans notre article “Pas tous égaux devant la grippe”
Voici donc la France probablement confrontée à l’une des épidémies de grippe les plus violentes et les plus longues depuis des années. Les données Sentinelles placent la barre à une période de neuf semaines en général, avec un pic enregistré à 16 semaines en 2009-2010. Il n’est pas impossible que ce triste record soit battu.
Si le nombre de décès n’est pas encore connu, les consultations grimpaient déjà début janvier à 1 million contre 3 millions sur tout l’hiver 2015-2016. Mais il n’est pas certain que les « dégâts » soient aussi graves que cela, et ce, grâce à un vaccin particulièrement au point…
Un vaccin redoutablement efficace
Chaque année, pour les chercheurs et les médecins, la mise en place d’un vaccin antigrippal relève à la fois d’une analyse et d’un « pronostic ». Oui, il y a une part de chance dans l’adéquation du vaccin au virus.
Cette année, les experts de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ont vu juste.
Comme pour chaque phase préparatoire, ils ont observé les virus circulant dans l’autre hémisphère et en ont sélectionné trois, autant de souches contenues dans les vaccins commercialisés cette « saison ». Par bonheur, non seulement la souche H3N2 figurait parmi les trois détectées, mais en plus, le virus n’a pas muté, comme c’est souvent le cas. D’où une efficacité maximale du vaccin contre la grippe actuelle, dont l’injection est toujours recommandée jusqu’au 31 janvier pour les personnes à risques.
En 2014-2015, les plus de 18 000 décès enregistrés par rapport à la normale, notamment chez les personnes âgées, avaient été la conséquence d’une inefficacité totalement anormale du vaccin mis sur le marché. Pour aboutir à un chiffre de mortalité dix fois supérieur à la moyenne, il doit probablement y avoir eu une mutation de dernière minute dans ce maudit virus… ce n’est pas le cas cette année, et l’on ne peut que s’en réjouir.
Dans tous les cas, l’année prochaine, pensez à vous faire vacciner dès le début de l’automne : le vaccin est opérant deux semaines après, pour toute la durée de risques. Et n’oubliez pas les gestes qui protègent : éviter les contacts avec les malades, les poignées de mains, les embrassades avec vos petits-enfants, les lieux très fréquentés… et lavez-vous les mains après tout contact, sans faute !
