La hausse de 1,7 point de la CSG annoncé par Emmanuel Macron est loin de faire l’unanimité dans les rangs des retraités. Et pour cause : voilà une bien mauvaise nouvelle pour leur pouvoir d’achat, même si le Président nouvellement élu a tenté de les rassurer…
Pourquoi cette mesure et quel impact pour les retraités ?
Le principe est cohérent et l’objectif louable : le gouvernement souhaite supprimer les cotisations maladies et chômage au profit d’une hausse de la CSG ? Pourquoi ? Parce que tout le monde est concerné par cette charge sociale, y compris ceux qui n’exercent plus d’activité, alors que les deux premières « ponctions » ne concernent que les actifs.
Certes, le taux appliqué sur les pensions de retraite reste et restera inférieur à celui appliqué aux salariés. Avec la hausse annoncée, la CSG passerait pour ces derniers de 7,5 % à 9,2 %. Pour les retraités, le taux grimperait de 6,6 % à 9,3 %, avec par conséquent une baisse des pensions d’une trentaine d’euros par mois pour une retraite de 1 800 euros mensuels.
Cumulée au gel des retraites de 2013 à 2016 et la très légère augmentation consentie en 2017, cette mesure est perçue comme une nouvelle couleuvre à avaler par les retraités, d’où le mécontentement des associations.
Un impact finalement limité…
Même si ce courroux est compréhensible, il convient cependant de nuancer la portée de cette mesure phare du début de mandat d’Emmanuel Macron. En effet, n’oublions pas que les retraités percevant 10 996 euros annuels pour une part fiscale sont exonérés de CSG, quand ceux qui perçoivent 14 375 euros par an sur une part fiscale dispose d’un taux réduit de 3,8 %.
Ce taux préférentiel ne sera pas augmenté. Aussi, 40 % des retraites les plus modestes ne seraient pas visées par cette revalorisation de la CSG. Celle-ci concernerait ainsi « seulement » 14 millions de personnes au total. Et pour réaffirmer sa volonté de préserver le pouvoir d’achat des retraités, Mr Macron mise sur la suppression de la taxe d’habitation pour équilibrer la perte liée à l’augmentation de la CSG. Et le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner de préciser fin mai : « le but est de faire en sorte que les un peu moins de 60 % de retraités qui ne bénéficient pas de la CSG à taux réduit n’aient pas d’impact sur leur pouvoir d’achat, au contraire un gain », souhaitant que « l’augmentation de la CSG puisse être annulée et mieux qu’annulée par la suppression de la taxe d’habitation ».
En attendant, la loi n’a pas encore été votée et doit passer l’étape du Conseil Constitutionnel pour être validée. Mais il est fort possible que le décret soit publié avant la fin de l’année pour une application dès 2018.
Voici un effort de solidarité que les retraités acceptent, bon gré mal gré de consentir. Mais il ne faudrait pas qu’une nouvelle mesure entame une nouvelle fois leur pouvoir d’achat, même si l’augmentation de la CSG sera véritablement « amortie », voire mieux, par la suppression de la taxe d’habitation, souvent très élevée dans certaines régions de France.
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