Le nouveau régime de retraite des salariés du privé, issu de la fusion entre les deux acteurs « historique », l’Agirc (Association générale des institutions de retraite des cadres) et l’Arrco (Association pour le régime de retraite complémentaire des salariés) sera une réalité dès le 1er janvier 2019. Concrètement, qu’est-ce que cela va changer pour vous, retraités ?
12 millions de retraités concernés
La future Agirc-Arrco a pour objectif d’uniformiser le système de calcul des droits en vue du départ à la retraite. Cela devrait permettre notamment de simplifier la gestion des retraites complémentaires obligatoires. De plus, cette mesure vise à faire face au vieillissement des cotisants et au ratio actifs/retraités que l’Agirc ne pouvait plus supporter, sous peine de disparaître. Cette opération de simplification et de sauvetage constitue une révolution pour les sociétaires, mais il faudra quelques années pour en évaluer les effets. Pour les 12 millions de retraités concernés par cette fusion, pour qui le complément de revenu Agirc- Arrco représente de 25 % à 66 % de leur pension, cela change également la donne, mais de façon moins flagrante que pour les actifs.
Vers une baisse des pensions ?
À partir de janvier 2019, les points de retraite accumulés chaque année auront la même valeur, quel que soit le statut, cadre ou non-cadre. Dans tous les cas, les droits à la retraite déjà acquis seront préservés. Dans les faits, les syndicats craignent une baisse de la valeur du point Agirc-Arrco et donc une diminution d’environ 9 % des pensions sur les 15 prochaines années, pour les retraités actuels comme pour les futurs retraités. Mais rien n’est écrit. En effet, avec une réserve de 60 milliards d’euros, l’Agirc et l’Arrco peuvent faire face, surtout avec la mise en place d’un système censé sécuriser l’avenir des retraites complémentaires. Mais attention : 60 milliards, à l’échelle des régimes des retraites, cela ne représente pas un magot colossal ! Pour éviter l’équilibre financier et s’assurer de façon générale de la cohérence et de l’efficacité de la voie empruntée, patronat et syndicats se réuniront tous les 4 ans afin de fixer des objectifs stratégiques et revoir les paramètres de fonctionnement du régime.
Des impacts pour le moment hypothétiques…
Il est important de préciser que les effets du nouveau système de retraite n’offrent pour l’instant qu’une faible visibilité : il existe des aspects imprévisibles qui peuvent considérablement changer la donne. Attendons l’adoption de la réforme et son application en 2019, même si les résultats ne seront pas immédiats. En outre, de nouvelles rencontres entre syndicats sont prévues et des évolutions sur de nombreux points sont par conséquent à prévoir.
Pour finir, on ne peut aujourd’hui absolument pas prédire les incidences de la réforme du régime de base de retraite (assurance vieillesse) sur le fonctionnement futur du régime de retraite complémentaire. Ceci constitue pourtant un réel sujet d’inquiétudes pour les futurs retraités.
Mon Guide Retraite vous informera régulièrement sur l’application de cette réforme, décisive pour l’avenir des 12 millions de retraités et des 18 millions de salariés… et donc futurs retraités du secteur privé !
