Il existe plusieurs régimes de retraite en France, et parmi ceux-ci il y a notamment des régimes dits spéciaux. Quels sont les employés concernés par ces régimes de retraite et comment fonctionnent ces régimes spéciaux ?
Les bénéficiaires de ces régimes spéciaux
Ils concernent certaines professions liées à la fonction publique (exemple des policiers et des militaires), les salariés de grandes entreprises publiques comme la RATP et la SNCF et les employés des industries électriques et gazières telles que GDF et EDF. Il y a aussi d’autres catégories de professions diverses et variées qui s’y ajoutent : les clercs de notaires, les élus de l’Assemblée nationale et du Sénat, les marins, les mines ou encore les employés de l’Opéra de Paris et de la Comédie Française.
Le fonctionnement de la retraite pour ces régimes spéciaux
L’âge légal de départ à la retraite et la durée de cotisation, nécessaires pour bénéficier d’une retraite à taux plein, différent des conditions notamment appliquées pour le régime général de la Sécurité sociale. Ainsi, la durée de cotisation pour ces régimes ne dépasse pas 37,5 années contre 41 ans pour le régime général. L’âge de départ à la retraite se situe quant à lui plutôt entre 50 et 60 ans contre 60 à 62 ans pour le régime général. A noter que l’âge moyen de départ à la retraite pour un militaire est inférieur à 50 ans. Il n’y a généralement pas de décote pour les années de cotisation manquantes et le calcul de la pension de retraite est effectué sur la base du dernier traitement contre les 25 meilleures années pour les salariés du secteur privé.
Des évolutions dans les années à venir
La réforme des retraites de 2010 a notamment remis en cause les conditions de départ à la retraite de ces régimes spéciaux. Les avantages de ces régimes tendent donc à disparaître pour se rapprocher des autres régimes de retraite. D’ici 2018, la durée de cotisation requise pour obtenir une retraite à taux plein passera progressivement de 37,5 à 41,5 années. Le dispositif de décote appliqué dans la fonction publique sera également mis en vigueur pour ces régimes de retraite. Enfin, la revalorisation des pensions de retraite sera effectuée sur l’index des prix et non plus sur la progression des salaires des employés encore en activité. Les systèmes de retraite de l’Assemblée nationale et du Sénat ne sont pas touchés, une durée de cotisation de 22,5 années ouvrira toujours droit à une retraite à taux plein.