L’année de naissance aurait une influence sur votre exposition au virus grippal (ou grippe). C’est le résultat d’une étude réalisée par des chercheurs Américains. Celle-ci vient d’ailleurs confirmait ce que les chercheurs avaient déjà observé…
La mémoire du corps…
Le département de Biologie de l’environnement et de l’évolution de l’Université d’Arizona vient apporter de nouvelles données sur les risques d’attraper la grippe. Tout dépendrait, non pas de l’âge, mais de la date de naissance. Oui, il existerait des générations plus exposées que d’autres à ce virus tant redouté, car toutes n’ont pas rencontré les mêmes types de grippe dans leur petite enfance.
La première confrontation du corps avec le virus grippal est déterminante : si l’on a été exposé à ce virus dans son enfance, le corps aura probablement développé des anticorps face à cette souche. Le dernier virus grippal laissant une empreinte durable sur le système immunitaire, il constitue une protection face aux virus similaires.
Ainsi, chaque individu serait protégé à 75 % contre le risque de développer une grippe grave s’il a été exposé à un virus spécifique dans son enfance. Cependant, il dispose d’une protection plus faible face aux virus éloignés.
Nés avant ou après 1968, ça change tout…
L’étude a été menée auprès de 1 400 personnes infectées au cours de leur vie par deux souches de la grippe aviaire : H5N1 et H7N9.
Il s’avère que les sujets nés avant 1968 ont été particulièrement exposés aux souches H1 et H2, ce qui les immunise contre H5N1, mais pas contre H7N9. Inversement, les personnes nées après 1968 sont davantage protégées contre les grippes de type H7, mais particulièrement exposées aux types de virus H5.
La pandémie de grippe mondiale en 1968 explique ce tournant : les virus impliqués étaient tous le type H1, H2 et H5. Après 1968, les souches de grippe qui ont circulé parmi la population appartenaient généralement de type H7, voire H3.
Les observations cliniques selon lesquelles le H5N1 affecterait davantage les enfants et les jeunes alors que le H7N9 toucherait plutôt les adultes et les personnes âgées seraient alors confirmées.
Cette étude est particulièrement importante car elle ouvre la porte à un vaccin universel dont la composition serait adaptée à l’âge des patients. Nous n’en sommes encore pas là, mais c’est une avancée face à une maladie qui touche sévèrement chaque année près de 5 millions de personnes dans le monde, en tuant plus de 50 000…
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