Cette énième affaire de santé publique fait les gros titres des journaux depuis quelques mois. Mon Guide Retraite fait le point sur les origines de cette affaire et sur l’état du dossier à ce jour.
Tout commence en mars 2017…
Le paradoxe est presque incroyable : c’est à la demande de l’Agence nationale de sécurité du médicament (Ansm) que le laboratoire pharmaceutique Merck est prié de modifier sa formule du Levothyrox, médicament indiqué dans la prise en charge des hypothyroïdies ! Jusque-là, aucun problème n’avait été enregistré avec ce produit…
Pourquoi cette demande ? L’Ansm a constaté depuis 2012 des fluctuations en termes de substance active au fil du temps. Cette injonction vise donc à garantir une meilleure stabilité de l’hormone lévothyroxine, une faible variation de dose de l’hormone pouvant avoir des conséquences non négligeables sur l’équilibre thyroïdien du malade.
Avec près de 2,7 millions de personnes traitées par ce médicament en France, ce n’est pas une décision anodine.
Malheureusement, dès juin 2017, des patients se plaignent d’effets secondaires : signes de fatigue intenses, crampes musculaires, maux de tête, vertiges ou perte de cheveux. Ces conséquences néfastes sont immédiatement mises sur le compte de cette nouvelle version du Levothirox. Une pétition réunissant plus de 300 000 signatures est envoyée aux pouvoirs publics… qui reconnaissent un problème d’information.
Une réaction tardive des autorités, une clarification de la Ministre de la Santé…
En août 2017, l’Ansm ouvre un Numéro Vert, bien trop tard selon les personnes touchées par les symptômes.
À la rentrée, la Ministre de la Santé Agnès Buzyn tente de calmer les esprits : « Il n’y a pas de fraude, il n’y a pas de complot, il n’y a pas d’erreur. Il y a eu un problème d’information des malades, les patients ont été surpris par une formulation qui avait changé et qui pour certains donnait des effets secondaires […] beaucoup de ces effets secondaires sont liés à des difficultés à redoser correctement le Levothyrox mais (qu’ils s’estompent quand on arrive à bien doser le traitement »*.
Il n’en reste pas moins qu’en novembre, le Tribunal de grande instance de Toulouse condamne Merck à fournir « sans délai, le produit ancienne formule » du Levothyrox, Quelques semaines plus tard, il est fait écho de la mort de 14 personnes suite à cette affaire. La Ministre de la santé réagit rapidement : « Aujourd’hui, il n’y a pas de lien établi entre les décès et le Levothyrox. Il n’y a pas le moindre signal inquiétant. »
L’ancienne formule de retour… et amenée à disparaître
Pour calmer les esprits et faire face à la demande des patients, des stocks de l’ancienne formule sont importés fin 2017 d’Allemagne par le laboratoire Merck, sous le nom d’Euthyrox. C’est une situation transitoire.
Cette situation a créé un effet d’aubaine puisque le laboratoire Sanofi a mis sur le marché un nouveau médicament depuis le mois d’octobre, tandis qu’un « générique », le Thyrofix, sera commercialisé à partir de janvier 2018. Pas moins de 3 autres médicaments similaires seront disponibles eux aussi dès 2018. L’ancienne formule n’est quant à elle plus d’actualité : elle ne sera plus disponible dès janvier.
Même si cette crise n’a rien à voir avec le scandale du Mediator et qu’elle relève davantage d’une certaine excitation médiatique, il n’en reste pas moins qu’une décision de justice devrait être annoncée à l’encontre du laboratoire Merck dans le courant de l’année 2018.
Mon Guide Retraite vous tiendra bien entendu au courant de l’évolution de cette affaire Levothyrox.
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*Source : Le Figaro